Edito 20: Les hommes et leur dette d’égalité

Je n’aime pas trop quand les hommes parlent d’égalité et marinent leur discours de termes biologiques, sociétaux, masquant à peine leur sentiment phallocratique de supériorité. Je n’aime pas non plus quand l’égalité est évoquée de manière condescendante comme une norme juridique extérieure à laquelle il faut se conformer, ou une nécessité économique, permettant d’équilibrer les comptes avant tout.

Edito 18: En quête d’une culture de leadership

Il est assez éprouvant de chercher à traquer l’existence ou du moins la reconnaissance de leaders dans une société qui se débat pour sortir de l’autoritarisme. Cela a été vrai dans la Russie post-soviétique, dans l’Allemagne post-nazie, comme il l’est, de manière plus ardue, dans des pays, comme le Maroc. La difficulté est double, dans notre cas. Il est vrai que, comme les pays précités, l’ombre d’un super-leader, charismatique, écrasant et inhibiteur d’énergies, reste pesante et omniprésente, des années après sa disparition.

Du social à responsabilité limitée

On l’aurait compris, la responsabilité sociale de l’entreprise est une tendance internationale, ayant tout aussi bien le soutien des décideurs publics et privés , que de certaines organisations internationales économiques, commerciales, sociales ou financières. De telles tendances ne sont jamais innocentes, fortuites et volontaires. De nombreuses raisons peuvent être avancées : l’essoufflement et la crise du modèle social dans la plupart des grandes économies, le chômage des jeunes et des moins jeunes, les catastrophes climatiques et de l’environnement, l’épuisement des ressources économiques… La montée du managérialisme dans l’économie mondiale et les économies nationales a pour effet de vouloir tout « manager » : le social, les services publics et la politique ; tout devant se transformer en entreprises auxquelles on appliquerait les mêmes méthodes. Le sociétal se trouve ainsi transformé en valeur pour améliorer son image afin de mieux vendre. Quoi qu’il en soit, la RSE est là et, bien que très peu déployée pour faire sortir le capital de ses oeillères braquées sur le profit immédiat, la RSE est en soi un élément positif indéniable pour le monde du travail, l’environnement et la société de notre époque...

Peut-on concilier les paradoxes des politiques économiques ?

Si l’on s’accorde à considérer que les politiques économiques sont l’ensemble des interventions des institutions étatiques dans l’activité économique, quelle coordination peut-on faire lorsqu’on a de mauvaises interventions? Celle-ci relève notamment de la gouvernance de ces politiques, de leur cohérence et leur convergence, elle ne pourrait aboutir donc qu’à des désastres.

Pour une logistique « Clean » et solidaire

Toute politique ambitieuse est forcément volontariste. L’indice de perception de la corruption pour l’année 2012 classe le Maroc à la 88e place, soit huit places en moins par rapport à l’année précédente. Alors que la nouvelle constitution consacre une institution destinée spécialement à cette lutte, force est de constater qu’on continue à régresser. Nous n’arrivons pas à battre en brèche cette gangrène !

La tectonique des réseaux sociaux

Depuis le début des années 90, certains économistes n’ont pas cessé de dénoncer la fracture dite numérique ; pour eux, les nouvelles TIC étaient une menace qui allait séparer le monde entre une minorité connectée et une majorité déconnectée. Cette alerte se justifiait par une triple inégalité : l’inégalité dans l’accès à un ordinateur, à Internet... (Pouvoir d’achat et infrastructures) ; l’inégalité dans l’usage d’outils (problèmes de formation, d’initiation aux outils) ; l’inégalité dans l’usage des informations issues de ces outils (problèmes socio-économiques, de structures, d’institutions et de démocratie) ...

Edito 17: Le moins pire des systèmes après l’utopie

La responsabilité sociale des entreprises serait-elle un ersatz de providence qui permet au modèle néolibéral de perdurer avec moins de mauvaise conscience ? Serait-elle l’alibi qui aide le capitalisme à triompher avec l’assentiment des tiers ? Serait-elle un moyen civilisé de faire prospérer les entreprises en réduisant sensiblement l’écart avec leur environnement immédiat ? Serait-elle donc une carte à jouer pour gagner la paix sociale ou une conviction à avoir pour se mettre au service de la collectivité, tout en étant concerné principalement par la rentabilité ?

Edito 16: Doublement acculés à une politique de coordination

Pour bien coordonner, il ne suffit ni de planifier avant coup, comme au temps des économies centralisées, ni d’évaluer après coup, comme le claironnent les bailleurs de fonds internationaux, champions des économies libérales. La coordination est une affaire de flux tendu, allant de la conception concertée des stratégies jusqu’à la convergence des résultats obtenus sur le terrain, à même la société. Pour comprendre nos déficits et nos avancées à ce niveau, le dossier ci-après répond largement à la question.

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