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Café littéraire Fatéma Mernissi : L’errance d’Aïssa IKKEN

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Atelier Pratique de Rédaction de la Revue de Littérature

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Livre blanc sur les ressources en eau au Maroc

Auteur : Le rapport est le fruit de la contribution de l’ensemble des membres du Groupe Eau des Lauréats IAV.

Il y a désormais une mobilisation autour du stress hydrique au Maroc, une prise en charge relativement tardive par rapport aux nombreux messages lancés depuis plus de 25 ans ; et par rapport aussi aux nombreux programmes annoncés et jamais réalisés. La synthèse ci-dessous concerne un travail d’experts réalisé depuis presque deux années sur le sujet ; il demeure entièrement d’actualité et synthétise par la même occasion tous les aspects de cette question nationale stratégique.

Le réchauffement climatique aggrave le stress hydrique dans le monde

La pénurie en eau ou stress hydrique est un problème qui touche, aujourd’hui, presque le tiers de l’humanité. Pour la prochaine moitié du siècle, cette question semble vouée à l’aggravation pour de nombreuses parties de la planète. Le Maroc est un des pays les plus concernés par ce problème ; ses ressources hydriques sont le baromètre par lequel on a mesuré de tout temps sa situation économique et sociale, voire politique. Historiquement, le pays connait cycliquement des poussées de sécheresse et de pénurie en eau, mais les changements climatiques ont produit une situation inédite. Les clignotants ont viré progressivement, décennie après l’autre, pour passer au rouge en 2022, avec l’annonce d’un état inquiétant des ressources hydriques, et le risque pour la première fois d’un arrêt d’approvisionnement des grandes zones urbaines.

La question de l’eau comme objet de développement et de politiques publiques au Maroc est inscrite dans l’agenda national depuis longtemps. Mais elle a changé de place dans la hiérarchie des préoccupations, devenant désormais plus urgente et prioritaire que jamais. Le Maroc dispose pourtant de compétences reconnues, d’un savoir-faire en matière de gestion de l’eau et d’une certaine expérience en matière d’ouvrages hydrauliques. Le pays dispose aussi d’une législation et d’institutions qui devraient être en mesure d’assurer la mise en œuvre d’une politique de l’eau, durable et équitable. Quelles sont alors les raisons qui ont empêché ces atouts de mieux fonctionner ? Telle est la question que le livre blanc du groupe Eau des lauréats de l’IAV tente d’analyser. Le but étant de proposer des réponses pour une gestion durable capable d’assurer la sécurité hydrique du pays. Ses auteurs, experts dans le domaine, ont initié une réflexion à ce propos en juin 2020. Pour l’histoire, la période susmentionnée correspondait aux premiers mois du confinement imposé par la pandémie de COVID 19.

Une réflexion experte et collective sur les ressources en eau

Le groupe de l’eau, partie de l’association des lauréats de l’IAV, s’est investi depuis dans le débat autour de divers sujets relatifs à l’eau, dont la gouvernance des ressources dans les différents bassins, les contrats nappes, les associations des usagers de l’eau agricole, la tarification, le financement et la gestion de l’offre et de la demande.

De l’eau dans l’agenda du Nouveau modèle de développement… 

Le livre blanc, diffusé au cours de 2023, est le fruit de ces réflexions collectives. Il s’articule autour de trois grandes thématiques : d’abord l’état des lieux des ressources en eau, en tenant compte des changements climatiques ; ensuite, une analyse de l’offre en eau, celle-ci ayant atteint ses limites face à une demande non maîtrisée ; enfin, la question fondamentale de la gouvernance des problèmes de gestion des ressources en eau. À travers ces chapitres, le livre blanc avance de nombreuses recommandations relatives aux aspects complexes de la question.

Un système d’informations nécessitant une refonte globale

Le premier constat édifiant de ce rapport concerne le manque d’un système d’information fiable et accessible sur les ressources en eau au Maroc et ce, malgré le lancement du projet du Système National d’Information sur l’Eau (SNIE) dans les années 2000, qui demeure paradoxalement non opérationnel ! Le livre blanc note que « Les données existantes sont souvent fragmentées, incomplètes, dispersées et hétérogènes ». Le rapport relève aussi « la diversité des producteurs et des utilisateurs de données » et « l’absence de normes communes ». Ce déficit et cette défaillance  en matière d’informations, combiné aux effets du réchauffement climatique, encore mal explorés,  font que les ressources disponibles et mobilisables sont mal définies. Estimées selon les disponibilités moyennes au cours de la dernière décennie entre 10 et 15 milliards de m³, ces ressources,  « largement mobilisées par la construction de capacités de stockage, sont inégalement réparties sur le plan spatial, soumises à d’amples variations interannuelles et subissent les effets des changements climatiques » .

Au Maroc, le réchauffement climatique est un fait établi

On a enregistré une augmentation de la température moyenne nationale de plus de 1,5°C sur la période allant de 1982 à 2020. Et le déclin du cumul des précipitations est de l’ordre de 20% entre 1960 et 2018. Côté sécheresse, le Maroc a connu cinq épisodes de ce niveau en 11 années ; soit un épisode tous les 2,2 ans en moyenne, sachant que ce niveau de sécheresse avait lieu une fois tous les 11 ans en moyenne durant le siècle dernier, jusqu’au début des années 1980. Le rapport note une baisse tendancielle des chutes de neiges, ce qui a réduit les apports en eau issus des fontes dans les bassins concernés. De nombreux indicateurs sont ainsi déclinés pour saisir l’ampleur du déficit dans ce domaine.

Des succès indéniables, des faiblesses à examiner

En citant les acquis des barrages de grande hydraulique, le rapport appelle à l’évaluation des causes des faibles résultats du Plan National d’Aménagement des Bassins Versants.

À propos des barrages collinaires, ces experts appellent à la valorisation des existants et à la construction de nouveaux barrages uniquement là où ils sont utiles. La stratégie étatique des transferts et interconnexions poursuivies est citée comme étant un aspect positif qui permet l’amélioration de la flexibilité de la gestion de l’eau stockée dans les barrages par l’intermédiaire de leur interconnexion.

Dessalement, réutilisation des eaux usées, collecte des eaux pluviales, exploitation des eaux souterraines, ainsi que toutes les autres ressources disponibles, sont examinées minutieusement sous leurs différentes faces, autant dans la logique de l’usage domestique, urbain, rural, qu’agricole, industriel et économique.

Le document soulève aussi la place dans les périmètres irrigués des cultures maraichères « gourmandes en eau », souvent objet de la controverse publique. À ce propos, le livre rappelle que la surexploitation des nappes des oasis n’est pas un phénomène nouveau. La solution qu’il propose serait d’interdire les prélèvements d’eau dans ces nappes au-delà du volume renouvelable et la suppression des subventions pour l’extension de l’irrigation dans ces zones sensibles. Certains pays, , en Best practice, ont institué des mécanismes de compensation des agriculteurs pour atteindre un tel objectif.

Des objectifs optimistes nécessitent un réaménagement rigoureux, y compris institutionnel

Bref, sans aménagements de mobilisation complémentaires, il y aurait donc en 2050 un déficit global de 7 MMm³/an réparti sur tous les bassins hydrauliques, y compris ceux du Nord : Sebou (26%), Bouregreg (55%), Moulouya et Tensift (46%) et Oum er Rbia (41%).

Quelles perspectives à cela ? La dotation en eau pourrait chuter en dessous du seuil de pénurie situé à 500 m³/hab/an à l’horizon 2030, avec « une baisse de la recharge des nappes d’eau souterraine, une augmentation de la salinité des nappes côtières par invasion des eaux marines, ainsi qu’une pollution de plus en plus accentuée des écosystèmes en raison des déchets et de la pollution industrielle et agricole (nitrates et pesticides) ». Le livre blanc préconise diverses mesures pour surmonter une situation aussi complexe, notamment la mise en place d’« un système d’information partagé et participatif sur la situation pluviométrique, l’alerte des crues, le suivi de l’état de sécheresse ».

À propos de la stratégie actuellement déployée, le livre blanc note, que ce soit pour l’augmentation de l’offre ou pour la réduction de la demande, que les objectifs retenus pour combler le déficit à l’horizon 2050 sont excessivement optimistes. Outre le problème crucial du financement de l’eau, le livre blanc souligne les problèmes d’incohérence que posent les politiques sectorielles ainsi que la persistance d’une certaine inefficacité au sein des organes d’arbitrage. Pour le groupe Eau des lauréats de l’IAV, le cadre de gouvernance actuel doit être renforcé en priorité pour assurer une gestion efficace des ressources en eau, tant du point de vue de l’offre que de la demande, surtout que celle-ci croit rapidement, alors que les apports sont en diminution. Le livre blanc demande de revoir les rôles et les responsabilités des institutions en vue de distinguer entre la conception des politiques de l’eau, la mise en œuvre et la gestion opérationnelle, et promouvoir la coordination, l’harmonisation des capacités et développer les compétences des institutions au niveau requis pour l’exercice de leurs fonctions.

Le livre blanc, initiative citoyenne et experte à la fois, relance le débat sur une question nationale majeure et sensibilise tout le monde, décideurs en premier, mais aussi toutes les autres parties prenantes – citoyens compris –, pour une perspective hydrique durable et plus équitable au Maroc.

Source :

Livre blanc sur les ressources en eau au Maroc : Pour une gestion durable assurant la sécurité hydrique du Pays, octobre 2022

Le livre Blanc est le fruit de la contribution de l’ensemble des membres du Groupe Eau des Lauréats IAV.

Les Administrateurs du Groupe Eau des Lauréats IAV

  • BOUHAMIDI MUSTAPHA
  • LAMRANI HASSAN
  • SAFINE MOULOUD

Forum des études de cas

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Milliards en fuite, manifeste pour une finance éthique

Auteur : Éric et Alain Boquet et Pierre Gaumeton, préface d’Éric Vernier

La finance éthique en 10 leviers d’action

Alors que la Banque mondiale et le FMI viennent de tenir leur assemblée à Marrakech sans avancée pour l’Afrique, il est utile de relire le manifeste pour une finance éthique des frères Bocquet.

Ils ont remporté en janvier 2018 le prix éthique décerné par Anticor, association française de lutte contre la corruption, pour leur « combat pour l’égalité des citoyens devant l’impôt ». Éric et Alain Bocquet sont frères, ont été élus du parti communiste français et travaillent sur la question de la justice fiscale. Après Sans domicile fisc (Le Cherche midi, 2016), en collaboration avec le journaliste Pierre Gaumeton, ils font le bilan de l’ère post-covid dans Milliards en fuite, manifeste pour une finance éthique, paru en 2021.

La première partie de bilan sur les conséquences de la pandémie, qui a fait ruisseler l’argent vers le haut tandis que le prix le plus lourd, direct et indirect, a été payé par les plus fragiles. 3,9 millions de morts du coronavirus dans le monde, 183 millions de malades, 430 millions d’entreprises en danger dans le monde selon l’Organisation internationale du travail : un « potentiel tsunami de pauvreté », alertait l’expert du développement international Andy Summer, s’inquiétant d’une « crise dévastatrice et sans précédent ». D’autant que la pandémie a servi de prétexte à des licenciements, des mises au chômage partiel, des restructurations en vue de concentrer les profits des grands groupes mobilisant toutes les ressources de la finance afin de se soustraire à leurs obligations de redistribution, c’est-à-dire à l’impôt – y compris quand ils bénéficient de soutiens publics.

Or, clament les auteurs, « l’évasion fiscale est une délinquance délibérée. Elle totalise à son passif des millions de victimes. Délinquance délibérée, mais quand la justice intervient, pour éviter des procès coûteux et dévastateurs sur le plan de la renommée, les multinationales préfèrent passer par un arrangement préalable. Je négocie, s’il le faut, je signe un chèque, et basta, j’évite le coup de bambou d’une condamnation et du déshonneur. En définitive, je reste gagnant, et peu importe ce qu’il en coûte à la société. » Et de conclure : « Un sport de parasites ». Éric et Alain Bocquet appellent l’ampleur du phénomène : « L’ONG Tax Justice Network estimait en 2010 de 21 000 à 32 000 milliards de dollars la richesse privé e cachée ». Environ 8 % du PIB mondial, selon l’estimation de l’économiste français Gabriel Zucman. En cause, les « États parasites » qui abritent les paradis fiscaux. Les auteurs en appellent à une politique étatique volontaire pour garantir la solidarité, mettre fin à la marchandisation de la dette sur des marchés très opaques, repenser la notion de biens communs (comme les vaccins…). Et surtout pour refuser la naturalisation, notamment par les algorithmes, d’un mode de fonctionnement qui ne profite qu’à une oligarchie. « Nous refusons que les États se muent en vassaux de ces multinationales. […] Nous devons défendre notre libre arbitre et nos valeurs face à l’algorithme du libéralisme, destructeur d’humanité ; un libéralisme qui ne renvoie pas au concept de liberté universelle mais à la liberté de pouvoir d’une oligarchie et de ses vassaux. »

Responsabilité commune

Pour Éric et Alain Bocquet, il est essentiel que la finance et l’économie redeviennent l’affaire de tous pour qu’elles soient au service de tous. Tout le monde a ainsi la responsabilité de s’engager pour activer plusieurs leviers. Les auteurs en identifient dix.

  1. Créer une COP (conference of partie) fiscale, comme pour le climat, afin de redéfinir des règles, de fixer des normes et de les faire appliquer. Il s’agit d’aller plus loin que l’OCDE, dont la représentation est déséquilibrée en faveur des pays les plus riches.
  2. Créer une Organisation mondiale de la finance, sous l’égide de l’ONU et à la place de la Banque mondiale et du FMI, pour rompre avec une logique spéculative. Les auteurs rappellent le gouffre, en 2008, entre l’économie réelle (55 000 milliards de dollars) et les transactions financières (2 200 000 milliards de dollars). « Des chiffres qui mesurent la déconnexion croissante de la finance et de l’économie représentant des bulles spéculatives, autant de bombes à retardement. » Sans oublier l’explosion du « shadow banking », où les transactions financières ne sont pas soumises aux régulations bancaires. Cela supposerait une vraie réforme du système bancaire pour « autoriser les banques centrales à financer les États pour la relance économique » et « interdire toute transaction financière en direction des paradis fiscaux ».
  3. Mettre fin à la spéculation, réguler le commerce des matières premières énergétiques et industrielles, taxer les transactions financières, ce qui permettrait de dégager les 200 à 300 milliards de dollars par an nécessaires à éradiquer la faim et l’illettrisme. « Même le FMI l’avait souligné dans un rapport daté de 2011 ».
  4. Créer une infraction de blanchiment, en adaptant les logiciels de contrôle du secteur bancaire et en établissant des responsabilités visant directement les hauts dirigeants (« suspension des licences d’activités bancaires, amendes personnalités, peines de prison »). Le domaine des cryptomonnaies est aussi un enjeu.
  5. Bloquer les flux financiers vers les paradis fiscaux et interdire les « passeports dorés » complaisamment offerts à de riches investisseurs.
  6. Mettre fin à l’impunité fiscale, notamment en responsabilisant les cabinets de conseil, qui ne doivent pas cumuler un rôle d’audit et un rôle de conseil et devraient « rendre public un rapport d’activités détaillé pour chacun des pays où ils sont implantés ».
  7. Bâtir une fiscalité juste et démocratique, par une politique fiscale adaptée, reposant sur le « cadastre financier » préconisé par Gabriel Zucman pour établir une transparence, et sur la progressivité de l’impôt.
  8. Rompre avec l’austérité en dissolvant en partie la dette ou en la remboursant et en conditionnant l’octroi d’aides publiques aux entreprises « à l’arrêt des plans sociaux, à la mise en œuvre de contreparties sociales et environnementales [et] au non-versement de dividendes ».
  9. Rompre avec l’enseignement de l’orthodoxie financière libérale : « Le pluralisme doit être le symbole même des formations universitaires. Il convient de réintroduire ce qui fait la richesse et la portée universelle de l’enseignement, la diversité des approches et des analyses. »
  10. Se mobiliser, en tant que citoyen client d’une banque, pour réclamer un droit de regard sur les pratiques de celle-ci. Et donner un statut aux lanceurs d’alertes. Les auteurs proposent de s’inspirer de la mobilisation anti-mafia en Italie, mais aussi du refus citoyen des Islandais de supporter la dette et la faillite des banques après la crise de 2008.

Un livre plein d’optimisme.

 

Kenza Sefrioui

Milliards en fuite, manifeste pour une finance éthique

Éric et Alain Boquet et Pierre Gaumeton, préface d’Éric Vernier

Le Cherche midi, 224 p., 


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