

Leila Bouasria
Leila Bouasria est enseignante-chercheuse en sociologie à la faculté des lettres et des sciences humaines d’Ain Chock, université Hassan II de Casablanca. Elle est membre associée au Laboratoire de Recherche sur les Différenciations Sociales et les Identités Sexuelles (LADSIS) et me...
Voir l'auteur ...La contemporanéité des concepts de Fatéma Mernissi : Harem & Confinement
En cette période de confinement, les concepts de Fatéma Mernissi ont des choses à nous dire. Le monde se retrouve enfermé dans un espace clos et contraint à la réclusion. Comme dans un « harem », nous avons besoin d’une permission pour entrer et sortir. Mais, quand Mernissi, au-delà de la dimension spatiale, a étendu le sens du « harem » au monde immatériel et intangible, elle lui a assuré une place durable dans l’expérience de l’enfermement.
Interview with Sari Hanafi: The state of sociology in the MENA region.
By your personal background and your involvement in regional scientific and academic institutions, you have touched on the most sensitive issues of the region, do you think human sciences can make this region’s problems more intelligible?
Appel à candidatures : Biennale Leadership
Jeudi, 14. novembre 2019 - 17:00 Au Samedi, 16. novembre 2019 - 18:30
Jeunes leaders intéressés par l'entrepreneuriat et le leadership. Cet appel à candidatures est pour vous!! Formation gratuite. Nombre de places limité!
La fondation HEM, Heinrich Böll Stiftung, les Citoyens en partenariat avec le conseil régional de Casablanca -Settat lancent la biennale du leadership.
Dans sa volonté de penser le leadership non seulement comme une fin en soi, ni une simple voie d’accomplissement individuel, le programme Ra’ed espère à travers cette biennale faire émerger des idées innovantes permettant au leadership de servir le développement socio économique, durable et inclusif du Maroc. Cela part d’une position éthique relayant l’ambition personnelle avec le désir de collaboration et d’atteinte d’objectifs ayant un impact sur l’essor collectif et le commun. L’ensemble des ateliers est construit sur une méthode de co-construction, de maïeutique et d’émergence organique d’idées et d’initiatives. Le but pour chaque groupe est de présenter des intuitions potentiellement innovantes à faire porter par la société civile, la recherche et surtout qui permette des synergies productrices de sens.
- Profils recherchés
Jeunes âgés entre 25 - 34 ans avec une expérience d'au moins deux ans, dans le domaine associatif, intéressés par le leadership et l'entrepreneuriat.
Vous avez droit de vous inscrire dans un seul atelier de votre choix.
Les personnes intéressées, doivent s’inscrire en ligne au plus tard le 09 octobre 2019 à 12h. Les candidats incluront leur curriculum vitae.
Les frais de déplacements et l'hébergement sont pris en charge par le programme.
Pour toute information supplémentaire, veuillez nous contacter sur le 05 37 65 14 25 ou sur mahjoubi.imad@hem-edu.ma
À quoi s'attendre pour la biennale du leadership?
- Atelier 1 :Développement du Leadership:
Co-animation : Yasmina El Kadiri et Fatima Zahra Touzani
- Atelier 2 : Leadership et création de valeur
Co-animation : Said Abou Sheleih et Loubna Oudghiri
- Atelier 3 : Leadership et participation politique
Co-animation : Latifa El Bouhsini et Mohammed Alami Berrada
Vous pouvez vous inscrire à l'un des trois ateliers de formation avec des intervenants hautement qualifiés.
Le programme complet comprend également des interventions en plénière, des éclairages de chercheurs et des séances de réseautage.
- Objectifs de la biennale
Conçue dans le cadre du projet Ra’ed, Génération Leaders Citoyen la biennale du leadership se veut :
Une rencontre scientifique, internationale, ouverte sur les disciplines
Un lieu d’apprentissage pour les jeunes leaders des expériences des pairs
Un espace de mise en réseau entre leaders, jeunes et séniors
Fédérer autour du thème du leadership plusieurs réseaux sociétaux de jeunes leaders engagés, issus de Ra'ed et de programmes tiers pour un échange de savoirs et d’expériences et pour initier des coopérations.
En ruta con el comun, archivo y memoria de una possible constelacion
Auteur : Palmar Alvarez-Blanco
La constellation des communs
Le collectif coordonné par Palmar Álvarez-Blanco construit une archive alternative des pratiques autogérées et non capitalistes fondées sur la culture des biens communs.
École publique, santé publique, transports en commun, sécurité sociale… Pour la chercheuse espagnole Palmar Álvarez-Blanco, professeure au Carleton College dans le Minnesota et spécialiste des crises du système capitaliste, réaliser lors du mouvement des Indignés en 2011 que la plupart des jeunes revendiquaient comme une nouveauté ce qui pour sa génération avait été un service public garanti par l’État a été un choc. « Cette perception de la “nouveauté” de quelque chose de très familier m’a conduit à vouloir comprendre à quel moment quelque chose de central dans une biographie apparaissait comme un axe politique possible d’une transformation civilisationnelle et écologique », explique en préface la fondatrice de l’association internationale ALCESXXI, qui s’intéresse aux domaines éducatifs, culturels et de recherche menacés par le capitalisme. Palmar Álvarez-Blanco initie alors en 2017 un ambitieux projet de documentation d’expériences contemporaines, Constelacion de los Comunes (la Constellation des Communs). Un site avec des enregistrements audiovisuels, des podcasts mais aussi un livre, En ruta con el comun, archivo y memoria de una posible constelacion (2017-18-19) (En route avec les communs, archive et mémoire d’une constellaiton possible (2017-18-19)), publié sous licence Creative Commons, en libre téléchargement en ligne ou à commander au format papier aux éditions La Vorágine, basée à Santander – un mode de production qui s’inscrit dans la même démarche solidaire que celle qu’elle documente.
Au départ, le constat que les orientations néolibérales ont fait régresser le syndicalisme, réduit les aides sociales, la protection des travailleurs indépendants, précarisé les travailleurs indépendants, intensifié les discriminations fondées sur le sexe, la classe, etc. et dépolitisé la société. Et une question : pourquoi, « dans un prétendu État de droit, ce sont des personnes, en marge des institutions, qui répondent aux urgences et aux besoins » ?
Pour le collectif d’autrices et d’auteurs, chercheurs, activistes, acteurs institutionnels ou impliqués dans les économies sociales et solidaires, qui ont sillonné de 2017 à 2019 l’Espagne à la rencontre des acteurs sociaux mettant en pratique la culture des communs, ceux-ci représentent au contraire l’intérêt général. Des orientations ancrées dans les vécus : « Dans la revendication du commun, toute une série de tragédies, personnelles et collectives, sont présentes. » Tous ces acteurs ont en partage un engagement concret au service d’une vision politique, engagement qui se traduit par une praxis en mouvement. Le commun, c’est une pratique quotidienne, un « élan vital, un mode de vie et une position politique non capitaliste, responsable, solidaire et engagée pour un projet de vie écologique, juste et durable, où les mêmes conditions matérielles et les mêmes possibilités sont accessibles à tous. »
« Mettre le « je » au pluriel »
Onze thèmes traversent les 44 entretiens avec les initiateurs et initiatrices de projets aux noms porteurs de riches imaginaires (Pandora Mirabilia, Libros en Accion, El Salto, Colaborabora, Wikitoki, OVNI, Sosterras, La Tribu Suguru, Autofabricantes…), de Madrid à Séville en passant par Valladolid, Bilbao, Saint Jacques de Compostelle, Barcelone et Santander : justice sociale, défense des droits fonciers, du droit à la santé et à l’autonomie, de l’égalité entre hommes et femmes, du droit à un travail digne, des droits des personnes, du droit au travail, des droits des migrants, du droit à un logement décent, du droit à une éducation à tous les stades de la vie, du droit à une éducation aux médias et à l’information, mais aussi artivisme comme forme d’expression politique et exploration de nouvelles formules politiques et économiques.
L’objectif n’était pas de choisir des expériences représentatives, mais de se mettre à l’écoute d’une diversité d’expériences pratiques et de propositions concrètes autour de cette question partagée : « Dans quel monde voulons-nous vivre ? » La retranscription de ces entretiens passionnants et riches a supposé une attention particulière à la méthodologie et à la manière de faire apparaître les règles similaires. En effet, aucun interviewé n’est inventeur du concept de communs, mais le recrée selon sa perception. Les choix d’écriture cherchent donc à situer les interviews, à articuler les dimensions individuelles et collectives, les aspects institutionnels et sociohistoriques, à éviter de plaquer artificiellement un cadre théorique sur ces pratiques, et à réhumaniser les sciences humaines en y intégrant la « matérialité de la vie », en revendiquant la continuité entre action, pensée, émotion et imagination. En effet, le livre n’est qu’une facette de la cartographie et de la constitution de l’archive présentée en ligne. Une archive interrogeant les conditions de sa propre production, pour ne pas être, comme une archive conventionnelle, un « mécanisme de pouvoir » reproduisant les hiérarchies : une « anarchive », plutôt, se voulant lieu de rêve, de partage et de débat, pour « court-circuiter les mécanismes de production, d’autorisation et de stockage de la relation de pouvoir et de savoir ». D’où l’image du rhizome, de la constellation, transversale, complexe, interdisciplinaire et ouverte, revendiquant au final le droit à l’imaginaire pour penser hors des cadres établis et ouvrir les horizons. « L’urgence des réponses n’est pas seulement légale, juridique, économique et politique, c’est aussi une tâche culturelle. » À la doxa capitaliste et à ses ressorts individualistes reposant sur la concurrence et l’autoexploitation et qui génèrent isolement et inaction, les auteurs opposent le bon sens « lié à la conscience éthique appuyée sur des valeurs communautaires : entraide, solidarité, équité, hospitalité, soutien mutuel et reconnaissance », avec l’idée que « sans praxis, il n’y a pas de chemin ». Une approche « polyéthique pour le XXIème siècle », qui considère la politique comme « une éthique du collectif » et rappelle à l’État sa vocation à servir la population plutôt que les exigences du marché.
Kenza Sefrioui
En ruta con el comun, archivo y memoria de una possible constelacion (2017-18-19)
ss. dir. Palmar Alvarez-Blanco
La Voragine, 587 p., licence Creative Commons
Disponible en ligne en espagnol sur : http://https://constelaciondeloscomunes.org/en-ruta-con-el-comun/
Et en anglais sur : https://constelaciondeloscomunes.org/en/in-route-with-the-commons/
Entretien avec Mohamed Tozy : Macro et micro-politique des territoires au Maroc
SOMMAIRE :
LE TERRITOIRE COMME CONCEPT
Une notion largement utilisée, souvent même galvaudée, le territoire reste tout de même incontournable.Quelle est votre approche de cette notion?
Quel est l’état de cette notion dans le contexte marocain?
Que s’est-il passé pour que le territoire soit imposé comme élément politique au Maroc
QUI CONTRÔLER, HOMMES OU TERRITOIRES ?
Si la question de contrôle des territoires était jusqu’alors mineure, comment s’opérait le contrôle des hommes pour exprimer le pouvoir politique ?

Claude Courlet
Professeur émérite des universités ; Président honoraire de l’Université Pierre Mendès-France de Grenoble. ...
Voir l'auteur ...Abdelhak Kamal
Abdelhak Kamal est Professeur Habilité en Economie à la Faculté d'Economie et de Gestion de l'Université Hassan 1er. Il est titulaire d'un Ph.D. en Économie à l'Université de Toulon et d’un Master recherche en Économie Spatiale à l'Université d'Aix-Marseille. Il est Qua...
Voir l'auteur ...L’inscription nécessaire du territoire au coeur du Nouveau modèle de développement : des orientations stratégiques face aux défis de la cohésion territoriale
Le territoire est un réceptacle où s’accumulent les effets de mouvements à long terme, les tendances de fond et les impacts des décisions nationales et/ou supranationales. Les défis sont tels qu’il devient nécessaire de définir les contours d’un modèle d’aménagement à même de contribuer à la révision en cours du Nouveau modèle de développement (NMD).

Aziz Iraki
Aziz Iraki (Rabat, Maroc, 1953) est architecte-géographe, professeur à l’Institut National d’Aménagement et d’Urbanisme de Rabat. Ses recherches et études portent sur les questions de développement rural autour de l’évaluation des politiques publiqu...
Voir l'auteur ...Abdelhak Kamal
Abdelhak Kamal est Professeur Habilité en Economie à la Faculté d'Economie et de Gestion de l'Université Hassan 1er. Il est titulaire d'un Ph.D. en Économie à l'Université de Toulon et d’un Master recherche en Économie Spatiale à l'Université d'Aix-Marseille. Il est Qua...
Voir l'auteur ...Mohamed TAMIM
Mohamed Tamim est économiste et géographe. Il est enseignant chercheur à l’Institut National d’Aménagement et d’urbanisme à Rabat depuis octobre 1981. Il est aussi un des membres fondateurs de l’association Targa-aide de recherche-action pour le développement. Ses principales a...
Voir l'auteur ...De la convergence de l’action publique dans les projets de développement humain
Cette contribution a pour objectif d’identifier et d’analyser et les dysfonctionnements de la convergence de l’action publique au niveau local au Maroc, particulièrement des programmes et projets « PPA » couvrant différents secteurs du développement humain (santé, éducation, jeunesse et sport, eau potable, assainissement, routes…), et des mécanismes explicatifs à travers des études de cas, mettant les différents acteurs en situation.
