L’économie, c’est beaucoup plus que des chiffres (2)

Quand on aime, on ne compte pas, affirmait il y a quelques années un slogan publicitaire vantant, je crois me souvenir, les qualités d’un fromage.

J’aurais envie de dire qu’en science économique c’est l’inverse : quand on aime on compte. Pour le dire plus sérieusement et sans métaphore, ce que l’économie compte et mesure n’est que la part de l’activité économique enregistrée, c’est à dire celle qui se conforme aux règles et cadres imposés par les institutions publiques et corporatistes.

La rente financière : une dérive du capitalisme contemporain

La rente financière : une dérive du capitalisme contemporain

Au tournant des années 80, la financiarisation de l’économie bouleversa profondément le rapport de force entre l’industrie et la finance. En faisant miroiter l’illusion de la rente financière pour tous, la finance s’était accaparée alors une grande partie des richesses et avait imposé sa vision de la gouvernance d’entreprise. La crise économico-financière de 2008 révèlerait en fait que la rente financière portait en elle les germes de la spéculation et des crises financières, économiques, sociales et environnementales.