Méthodologie de recherche : Regard épistémologique (2)

Les chercheurs en sciences de gestion peuvent être classés en trois grandes catégories selon qu’ils défendent l’idée d’unicité, d’incommensurabilité ou de continuum.

La première catégorie exprime une volonté de fédérer la science en un paradigme unique, le positivisme. Les chercheurs de ce courant, défendent une conception particulière des méthodes de recherche en science de gestion. Tout chercheur, à leur avis, doit les adopter et adhérer de fait au paradigme positiviste. Ils soulignent qu’il s’agit de l’unique garant de l’existence d’une discipline scientifique.

Mais à quoi sert la recherche ?

En ce début d’année, et après un mois de décembre riche en évènements, j’ai envie de partager aujourd’hui ce que, selon moi, la recherche en sciences de gestion (ou en management) devrait être. Que l’on s’intéresse aux entreprises familiales, aux entrepreneurs, aux questions de genre ou aux pratiques des entreprises, nos travaux ne peuvent et ne doivent être conçus que comme faisant partie d’une science de l’action, le plus souvent collective (Hatchuel, 2012).

Méthodologie de recherche : Regard épistémologique (1)

En sciences de gestion, trois grands paradigmes sont traditionnellement distingués : le positivisme, le constructivisme et l’interprétativisme.

Le positivisme a pour projet d’expliquer la réalité en lui donnant une essence propre. Autrement dit, la réalité existerait en dehors de celui qui l’observe et possèderait une ontologie absolue.

Le constructivisme a pour projet de co-construire la réalité avec les acteurs. Cette réalité est ainsi subjective et dépendante du système observant et ne peut exister en dehors de lui.       

Trois erreurs à ne pas commettre dans la recherche qualitative

Depuis que je batifole gaiement dans le monde de la recherche en sciences de gestion, j’ai pris connaissance d’un certain nombre d’éléments dont je souhaiterais, sans prétention aucune, partager certains avec nos chers lecteurs. Plus précisément, lorsqu’un chercheur habitué aux méthodes quantitatives ambitionne de mener un projet de recherche selon une approche qualitative, certains réflexes inhérents à son passé « numérique » pourraient parfois le trahir. Voici donc trois erreurs à éviter selon moi dans la recherche qualitative en sciences de gestion.