Abécédaire pour penser autrement : Capacité

Cap ou pas cap ?

Derrière cette question innocente d’enfants qui se répète dans les cours des écoles, se cache la définition la plus complète et la plus succincte du mot capacité en sciences humaines et sociales : une mise à l’épreuve du réel, une mise à l’épreuve de l’humain, de l’organisation et du système.

Abécédaire pour penser autrement: Choc

Ce mot fait son apparition au XVIème siècle, probablement sous l’influence de la langue anglaise. Il désigne de manière générale, la collision brusque d’un corps avec un autre. Derrière le mot « brusque » on entend la violence de l’impact, le bruit des tôles froissées, l’énergie qui se dégage, et on ressent le danger.

Abécédaire pour penser autrement: Changement

Je suis le nom par lequel vous pourriez me reconnaître, omniprésent je vous ai vu naître, pourtant vous me cherchez et me chercherez toujours.

Multiple et traversé dans mes innombrables états, je suis dans vos cœurs et vos esprits, et dans tous les Etats, les lieux et les ensembles,

En vous, dedans, dehors et nulle part, éphémères, extensibles, rêvés, ou à dessein.

Je suis dans tous vos regards.

Je suis partout

Issam-Eddine Tbeur

Abécédaire pour penser autrement: Bio-pouvoir

En voilà un mot composé (bio-pouvoir), soudain médiatisé, qui a longtemps été confiné dans les livres de philosophes et bibliothèques de sciences politiques. Qu’est-ce qui le sort, soudain, de son confinement alors que nous y sommes astreints ? La résonance soudaine de son sens premier désignant « un pouvoir qui administre, organise, prend soin du droit à la vie de ses populations ».

Abécédaire pour penser autrement: Balcon

Élément familier de la vie sentimentale. Juliette, les mandolines, le clair de lune, et à l’intérieur, loin, dos tourné, l’autorité sévère du clan… Au balcon, c’est l’évasion vers la liberté du dehors, de l’inconfiné, de l’au-delà du mur – muraille ou mur des habitudes et des conventions.

Abécédaire pour penser autrement: Attente

L’attente peut être définie comme espérance, action de demeurer jusqu’à l’arrivée de quelque chose ou de quelqu’un. André Breton (1937) disait : « L’Homme est un animal adorateur. Aimant le changement, il est créateur, obstiné, angoissé qui pleure, qui rit, qui évolue, qui crée des images et surtout, il attend un monde meilleur car il ne peut pas accepter son immanence et attend sous une forme ou sous une autre, la transcendance ».

Abécédaire pour penser autrement: Anthropocène

Médiatisé en 2000 par Paul Crutzen, prix Nobel de chimie, l’Anthropocène – l’Age de l’Homme – est la proposition scientifique selon laquelle, après l’Holocène (fin des glaciations et développement de l’agriculture et de l’élevage) la planète serait entrée dans une nouvelle ère géologique (datée de 1600 pour certains experts) marquée par l’emprise croissante de l’homme sur la terre, perturbant les grands cycles biogéochimiques : du dysfonctionnement du cycle de l’azote à l’extinction de la bio-diversité.

Pages