Contemporanéité des concepts de Fatima Mernissi : Configuration des espaces public et privé en temps de confinement
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Contemporanéité des concepts de Fatima Mernissi : Configuration des espaces public et privé en temps de confinement

Le « Harem », pour Fatima Mernissi, est un « concept spatial, une frontière qui divise l’univers en deux : un espace intérieur féminin, caché et interdit à tous les hommes, à l’exception du maitre, et un espace extérieur ouvert à tous,  sauf aux femmes ». Nombre d’études ethno-anthropologues, sociologiques, voire  économiques recourent à cette dichotomisation, déterminant des  espaces différenciés, reliées aux spécificités de genre. L’espace privé décrit comme espace féminin, de claustration, de sauvegarde de la vie et de stabilité. L’espace public, celui de l’ouverture à l’extérieur, du savoir religieux et scientifique et la  gestion des affaires publiques.Or, ces deux sphères ne sont pas indépendantes l’une de l’autre.Le recours au concept de configuration utilisé par Norbert Elias nous permet d’expliquer les interactions entre les deux espaces qui sont à la fois dissemblables et interdépendants. 

En sortant de cette période de confinement, on est donc en droit de poser des questionnements qui nous permettent de revisiter les interactions et les agencements entre ces deux sphères. Certes, la démarcation spatiale nous concerne au quotidien, elle est inscrite dans les schèmes mentaux des hommes et des femmes, même s’ils circulent avec aisance entre les deux espaces. Comment l’homme vit son enfermement à la maison ? Comment la femme accepte ce retour au foyer avec toute sa connotation liée aux fonctions domestiques non rémunérées ? Arrivent–ils à se créer un espace vitalde convivialité et de bien être, en accord avec leurs besoins, leurs aspirations et leurs attentes, ou en font-ils un monde de mésentente, de conflits et de tensions ?

 

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