Karim El Aynaoui
Karim El Aynaoui est actuellement directeur général de OCP Policy Center et conseiller du Président Directeur Général d’OCP, entreprise marocaine leader au plan global dans le domaine des phosphates. OCP Policy Center est un Think Tank crée par la Fondation OCP pour promouvoir le débat p...
Voir l'auteur ...Maroc-Afrique : la place du Maroc dans la dynamique régionale
- 1. L’Afrique subsaharienne, des opportunités à saisir et des risques qui constituent une aubaine
- 2. Le Maroc et l’Afrique : une volonté politique forte mais un potentiel économique sous-exploité
- 3. Quelles pistes pour mieux tirer profit du potentiel qu’offre une intégration économique plus poussée entre le Maroc et l’Afrique subsaharienne ?
Policy-makers (les décideurs politiques), le secteur privé et les chercheurs sont tous de plus en plus focalisés sur le potentiel économique de l’Afrique subsaharienne en tant que dernière frontière de croissance mondiale. En effet, le PIB de cette région du monde a évolué à un taux moyen de 6,3% depuis 2000, faisant de l’Afrique subsaharienne le deuxième pôle de croissance mondial après l’Asie tirée par la Chine. Cette partie du continent a également démontré une bonne capacité de résilience aux effets de la crise mondiale comme en témoigne la reprise assez rapide de ces économies. En 2013, en effet, sur les dix croissances économiques les plus fortes, quatre étaient africaines. Dans ce contexte, et conscient des potentialités que peut apporter les économies subsahariennes, le Maroc a renforcé son orientation vers cette région au cours des dernières années, surtout que son principal partenaire économique qu’est l’Europe peine à enclencher une véritable reprise après la crise. Pour ce faire, le Maroc compte sur sa position géographique privilégiée, ses liens historiques, culturels et politiques avec certains pays de la région, particulièrement ceux francophones, ainsi que sur une vision à long terme du Royaume en faveur d’une coopération Sud-Sud plus poussée, pour une prospérité partagée entre les pays de l’Afrique. Néanmoins, l’Afrique subsaharienne ne représente pas seulement des potentialités, mais également des risques à gérer au regard des faiblesses et des facteurs d’instabilité économiques et politiques qui persistent au niveau du continent.
L’Afrique subsaharienne, des opportunités à saisir et des risques qui constituent une aubaine
Outre les performances enregistrées par les pays africains en matière de croissance rapide, certains ont également réalisé des efforts considérables en matière de stabilisation du cadre macroéconomique, à l’image d’une inflation globalement contenue et de déficits budgétaires et de compte courant maîtrisés. Cette partie du continent est aussi bien dotée en ressources naturelles, facteur d’attractivité par excellence des investisseurs étrangers vers la région. Avec 12% des réserves mondiales de pétrole et 12% du potentiel hydroélectrique, les pays africains concernés peuvent occuper une place déterminante sur l’échiquier énergétique régional et mondial.
L’Afrique subsaharienne se distingue en plus par une main-d’œuvre jeune, bon marché et abondante, un élément clé pour l’attraction des industries à forte intensité de main-d’œuvre. Selon les projections des Nations Unies, la population africaine devrait atteindre 4 milliards d’habitants d’ici la fin de ce siècle, avec un milliard d’africains en âge de travailler d’ici 2040, et 21% de la main-d’œuvre mondiale d’ici 2050, contre 10% actuellement.
Le continent s’avère également prometteur en tant que large marché de consommation favorisant les flux d’exportations et d’investissements provenant des autres pays. La formation d’un tel marché est favorisée, notamment par une classe moyenne en expansion qui pourrait atteindre selon les Nations Unies 1,1 milliard à l’horizon 2060, au lieu de 355 millions en 2010, dont les
habitudes de consommation continuent à changer en devenant de moins en moins dépendantes de l’agriculture et tournées davantage vers les services et les produits transformés. Le processus d’urbanisation croissante de l’Afrique contribue également à élargir le marché local de consommation, surtout que la population urbaine y représenterait 50% d’ici 2030, toujours selon les chiffres des Nations Unies, contre 40% actuellement, et que le continent compterait à l’horizon de 2016 près de 65 villes de plus d’un million d’habitants chacune. En conséquence, et en se basant sur l’analyse de la croissance du PIB en Afrique, il ressort clairement que celle-ci est de plus en plus tirée par la consommation privée.
Parallèlement au vaste champ d’opportunités qu’offre l’Afrique subsaharienne, force est de constater qu’il persiste des facteurs de blocage et des lacunes qui peuvent nuire à la compétitivité globale du territoire et son attractivité. Ainsi, en dépit des efforts, l’Afrique subsaharienne continue à pâtir d’insuffisances handicapantes au niveau du secteur financier et l’accès au financement, des infrastructures de base, de l’éducation, de la qualité des institutions, de logistique, etc.1 Ces faiblesses expliquent dans une grande mesure le degré de compétitivité insuffisant de l’Afrique subsaharienne, son mauvais positionnement dans les chaînes de valeur mondiale, ainsi que sa faible part dans le commerce mondial, qui tourne en moyenne, autour de 3% uniquement depuis 2000 (Banque africaine de développement, 2012), en dépit d’une légère amélioration.
La faible intégration commerciale entre les différents pays africains constitue à son tour une véritable entrave qui fait que l’avantage du continent en termes de taille de marché peut rester sous-exploité. En effet, sur tout le bassin atlantique, la région africaine est la moins intégrée en termes de flux commerciaux, comparativement aux autres régions, à savoir l’Amérique du Nord, l’Europe ou bien l’Amérique latine2. Le même constat peut être fait au niveau des flux d’investissement entre les pays africains qui restent insuffisants. La structure des échanges extérieurs des pays de l’Afrique subsaharienne n’a pour sa part que légèrement changé dans la mesure où les combustibles, les minerais et les métaux continuent de représenter l’essentiel des exportations de la région, avec même une baisse de la part des produits manufacturés, alors que les importations africaines demeurent dominées par les machines et matériel de transport ainsi que les produits de base (Agénor et El Aynaoui, 2015).
S’agissant de la stabilité politique en Afrique, elle joue un rôle déterminant dans le degré d’attractivité des investisseurs étrangers. La persistance de certaines zones de conflits, notamment le Sahel et le Nord du Nigéria, amplifie le risque perçu par les investisseurs potentiels. Cet effet d’amplification est retrouvé dans les résultats de la dernière édition du rapport d’Ernst & Young (AfricaAttractiveness Survey, 2014) qui fait ressortir que la perception de l’Afrique varie considérablement entre les investisseurs qui opèrent déjà dans le continent et ceux qui n’ont pas encore fait le pas. Les premiers considèrent, en effet, l’Afrique parmi les régions les plus attractives, contrairement aux autres qui continuent de la percevoir comme une des régions les plus risquées. Ce constat renvoie à la nécessité d’une stratégie de communication efficace pour promouvoir l’image de l’Afrique et atténuer le poids des préjugés excessivement négatifs.
Le Maroc et l’Afrique : une volonté politique forte mais un potentiel économique sous-exploité
Le Maroc a entretenu historiquement des relations économiques, politiques et culturelles, avec plusieurs pays de l’Afrique subsaharienne, en particulier l’Afrique de l’Ouest et les pays francophones de la région. Cette vocation africaine du Royaume a pris un nouvel élan sous le règne de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, dans le cadre d’une vision à long terme basée sur les principes de la coopération Sud-Sud. Le Maroc vise, en effet, à s’ériger au rang de hub régional pour le commerce et l’investissement profitant de ses relations avec le Nord (Europe) et le Sud (Afrique), afin de s’assurer ainsi qu’aux pays subsahariens partenaires une meilleure intégration aux chaînes de valeurs régionales et mondiales et un approfondissement du processus de transformation structurelle.
Sur le plan institutionnel et politique, l’orientation du Maroc vers l’Afrique est reflétée, au cours de la période récente, dans la multiplication des visites officielles dans plusieurs pays de la région, ainsi qu’à travers les tournées royalesen Afrique, avec une implication plus importante des représentants du monde des affaires et le lancement d’une panoplie de projets de coopération. Cet engagement marocain envers l’Afrique subsaharienne s’inscrit dans le prolongement des efforts de renforcement du cadre juridique des échanges et des investissements avec les pays subsahariens. C’est ainsi que plus de 500 accords de coopération ont été signés entre le Maroc et les pays de la région depuis les années 603. Parmi ces accords, plusieurs sont bilatéraux, notamment ceux fondés sur le principe de la Nation la plus favorisée avec des pays de l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale et ceux s’inscrivant dans le cadre du Système global de préférences commerciales (SGPC) auquel le Maroc a accédé en 1998 − se joignant ainsi à 48 pays, dont 33 sont africains −, pour profiter de préférences tarifaires réciproques. Parallèlement aux accords bilatéraux, le Maroc a initié des accords régionaux et globaux portant sur le commerce et l’investissement, dont un accord de commerce et d’investissement paraphé en 2008 avec l’UEMOA (Union économique et monétaire ouest-africaine) et deux projets en cours de négociation pour la mise en place de zones de libre-échange, respectivement avec la CEDEAO (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest) et la CEMAC (Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale).
L’instauration d’un cadre juridique entre le Maroc et l’Afrique subsaharienne ne se limite pas uniquement au commerce, mais s’étale également aux IDE. En effet, le Maroc a signé plusieurs accords d’investissement avec les pays africains − dont seulement un nombre limité est entré en vigueur−, en particulier ceux conclus avec le Gabon, la Mauritanie, le Soudan et le Sénégal. Il a également instauré une libéralisation progressive de la réglementation de change, avec des mesures de libéralisation des investissements à l’étranger en 2007, qui se sont poursuivies en 2010.
Parallèlement à ces efforts d’intégration fournis par le Maroc vis-à-vis de l’Afrique, le volume des échanges commerciaux du Royaume avec le continent a augmenté de 13% par an en moyenne entre 2003 et 2013, et de 12% lorsqu’il s’agit des échanges avec la partie subsaharienne du continent. De même, le solde commercial du Maroc par rapport à l’Afrique subsaharienne est devenu positif depuis 2008 pour atteindre près de 9 milliards de dirhams en 2013. Concernant les investissements, le Maroc est le deuxième investisseur africain sur le continent après l’Afrique du Sud, sachant que 45% du total des IDE marocains à l’étranger sont réalisés en Afrique subsaharienne.
Néanmoins, en dépit de ces avancées, le potentiel économique des relations Maroc-Afrique reste sous-exploité. À titre d’illustration, la part de marché des exportations marocaines vers l’Afrique subsaharienne ne dépasse pas 0,4% en 2014, après un niveau de 0,23% en 20034. Plusieurs facteurs peuvent contribuer à expliquer ce manque à gagner. Sur le plan du commerce, la lenteur des processus de mise en place de zones de libre-échange avec certaines régions, notamment la CEMAC et la CEDEAO, et les retards en termes d’entrée en vigueur de certains accords préférentiels − conjugués au niveau jugé élevé des droits de douane entre les deux partenaires − constituent des entraves de taille au développement du commerce dans la région. En effet, sur ce dernier point, il convient de souligner que les droits de douane moyens appliqués par le Maroc aux importations subsahariennes s’élèvent à 12,3%, alors que ceux appliqués aux importations européennes et américaines sont de 1% et 4% respectivement. Réciproquement, les droits de douane moyens pratiqués par les pays de l’Afrique subsaharienne aux importations marocaines restent également élevés, soit 15,2% en moyenne5. À ces éléments d’ordre institutionnels s’ajoutent des facteurs de blocage à caractère structurel, en particulier le manque de complémentarité entre le Maroc et les économies subsahariennes tel que cela ressort au niveau de l’indice de complémentarité, qui montre que des pays comme l’Égypte ont une structure des exportations plus complémentaire avec les pays de l’Afrique subsaharienne que ne le sont les exportations marocaines6. Cela est, en effet, dû à la faible diversification de la structure des échanges du Maroc avec ces pays, à l’image des exportations marocaines vers cette région qui demeurent prédominées par les « produits alimentaires, boissons et tabac », les « demi-produits » et « l’énergie et lubrifiants ». Ces trois catégories ont constitué 71% des exportations marocaines vers l’Afrique subsaharienne en 2013. Les difficultés rencontrées par le commerce dans la région ont également trait aux problèmes d’infrastructure et de logistique, notamment en termes de coût, mais aussi en matière d’accès, puisqu’il y a un manque de lignes de transport directes entre le Maroc et certains pays subsahariens.
Le potentiel inexploité des relations Maroc-Afrique ressort également à l’examen des investissements directs étrangers marocains vers cette zone, qui demeurent concentrés sur des secteurs de services tels que les banques (54% en moyenne entre 2008 et 2013) et les télécommunications (34,3%), ou bien sur des activités de holding, de construction et habitat, transport et activités minières. Ces investissements sont effectués sous forme de prises de participation au capital des sociétés locales ou à travers la mise en place de filiales sur place. La répartition sectorielle des IDE marocains vers l’Afrique subsaharienne laisse apparaître toutefois la faiblesse de la part de l’industrie, avec une moyenne de 1% sur la période 2008-2012. La prépondérance des services et de certaines activités non échangeables dans la structure des IDE marocains par rapport aux activités manufacturières montre que le Royaume tend davantage à profiter du potentiel de ces pays en tant que marché de consommation plutôt que de tirer avantage de leur main-d’œuvre locale abondante et bon marché, au travers notamment des délocalisations d’activités manufacturières légères et intensives en main-d’œuvre.
Quelles pistes pour mieux tirer profit du potentiel qu’offre une intégration économique plus poussée entre le Maroc et l’Afrique subsaharienne ?
À la lumière des analyses ci-dessus, il ressort que le Maroc peut renforcer davantage sa présence sur le continent africain, en particulier la partie subsaharienne, surtout qu’il existe encore un certain nombre de pistes à explorer afin de renforcer la compétitivité de notre pays sur le territoire africain, face à la concurrence étrangère de plus en plus rude, notamment celle émanant de la Chine en matière d’investissements et de délocalisations. Parmi les propositions à considérer, il y a lieu de citer les éléments suivants :
Tout d’abord, le Maroc pourrait exploiter sa proximité géographique, ses liens historiques et linguistiques pour renforcer davantage ses investissements dans l’Afrique francophone, zone où les investisseurs chinois sont moins présents, et ce, en optant pour des délocalisations d’activités manufacturières basées sur l’imitation et intensives en main-d’œuvre peu qualifiée. Ceci devrait accroître la compétitivité-coût du Maroc au niveau de ce type d’industries, en particulier le textile, le cuir et la confection (Agénor et El Aynaoui, 2015). Cela devrait améliorer le degré de complémentarité économique entre le Maroc et certains pays subsahariens.
Bien que le Maroc soit en train de capitaliser sur ses atouts dans la zone francophone, il devrait chercher à renforcer sa présence dans les autres pays africains, notamment anglophones, en identifiant les niches potentielles favorables à l’exportation ou à l’investissement.
Le Maroc devrait, parallèlement, renforcer sa présence au niveau des secteurs de services, notamment financiers, en profitant ainsi de ses avantages comparatifs acquis dans la région, plus particulièrement sa connaissance des spécificités de ces marchés pour optimiser les retombées positives qu’il pourrait tirer d’une classe moyenne locale en expansion continue.
Les investissements marocains pourraient également aller vers la création de zones industrielles dédiées aux activités exportatrices vers l’Afrique, tout en œuvrant à accroître la densité des lignes de transports directes vers certains pays de la région et à réduire les coûts logistiques.
Les investisseurs marocains en Afrique doivent miser sur des relations de confiance vis-à-vis des gouvernements locaux en proposant des formations pour la main-d’œuvre locale afin de faciliter son intégration aux unités de production délocalisées, ainsi qu’en travaillant en étroite collaboration avec les entreprises locales, en amont et en aval, dans le cadre d’une approche win-win.
Poursuivre la libéralisation de la réglementation de change et d’investissement des marocains à l’étranger pour limiter les facteurs de blocage de type réglementaire. Parallèlement sur le plan institutionnel, le Maroc devrait intensifier le dialogue avec ses homologues subsahariens pour les sensibiliser à la nécessité d’accélérer les projets de libre-échange en suspens dans la région.
Veiller à exploiter les complémentarités au niveau agricole et capitaliser sur les efforts déjà engagés par l’OCP en matière d’adaptation des produits fertilisants au sol et cultures africains, par l’intermédiaire d’unités de production dédiées. Cela permettra de promouvoir les débouchés pour l’industrie des phosphates et des engrais vers la région tout en permettant à celle-ci de faire face à ses défis en matière de sécurité alimentaire. Sur cet aspect, les potentialités sont énormes étant donné l’effet de rattrapage requis des pays de l’Afrique subsaharienne en matière d’utilisation d’engrais pour accroître la productivité agricole très faible.
Le Maroc devrait également capitaliser sur la diversité des ressources naturelles énergétiques et minières de la région pour chercher à optimiser les chaînes d’approvisionnement, ce qui devrait faire augmenter leur intégration et permettrait de gagner en termes d’efficacité énergétique pour toutes les parties prenantes.
Poursuivre les efforts pour faire du Maroc un véritable hub régional en lançant des chantiers à portée régionale et en capitalisant sur ce qui a été déjà accompli, notamment sur le plan de l’infrastructure portuaire, à l’image du port Tanger Med, ou encore sur le plan financier à travers Casa Finance City. Dans ce sens, la décision de la Banque africaine de développement de siéger son Fonds Africa 50 au Maroc est la preuve irréfutable de la confiance faite au Maroc par rapport au rôle qu’il peut jouer en tant que hub dans l’articulation des efforts pour une Afrique prospère
Note
1. Agénor P.-R., El Aynaoui K. (2015). Maroc : Stratégie de croissance à l’horizon 2025 dans un environnement international en mutation. OCP Policy Center.
2. Atlantic Currents. (2014).
3. Direction des Études et des Prévisions Financières (2014). Relations Maroc – Afrique : l’ambition d’une nouvelle Frontière.
4. Base de données Chelem.
5. Castel V., Mansour S. (2014). Le Maroc, tremplin vers l’Afrique de demain ? Colloque Coface risque pays 2014. Casablanca : Banque africaine de Développement.
6. Idem.
Bibliographie
· El Aynaoui K., Lesser I. (2014). Atlanticism in the 21st Century: Convergence and Cooperation in a Wider Atlantic. German Marshal Fund of the United States and OCP Policy Center. Atlantic Currents: An Annual Report on Wider Atlantic Perspectives and Patterns (October 2014).
· Direction des Études et des Prévisions Financières (2014). Relations Maroc – Afrique : l’ambition d’une nouvelle Frontière. Études-DEPF(septembre 2014).
· Agénor P.-R., El Aynaoui K. (2015). Maroc : Stratégie de croissance à l’horizon 2025 dans un environnement international en mutation. OCP Policy Center.
. Castel V., Mansour S. (2014). Le Maroc, tremplin vers l’Afrique de demain ? Colloque Coface risque pays 2014. Casablanca : Banque africaine de Développement.