

Le caractère fluctuant des appellations utilisées pour désigner l’activité théorique des économistes : science économique (au singulier), sciences économiques (au pluriel), économie politique, reflète en réalité la confusion qui entoure encore aujourd’hui le savoir économique en termes de finalités, de contenu et de fonction institutionnelle. Au Maroc, l’économie politique a été historiquement et traditionnellement perçue à l’université, comme la sociologie ou la philosophie, un lieu de la pensée critique et de l’opposition au pouvoir politique.
Le renforcement des capacités des femmes en matière économique participe-t-il sérieusement de la volonté de tendre vers l’égalité entre femmes et hommes ? Entre faits historiques et globalisation, la situation relève aujourd’hui d’une complexité où le national se mêle à l’international et où le culturel connait toujours une inertie ou une dynamique qui peuvent être aux antipodes des valeurs émancipatrices.
Si l’on s’accorde à considérer que les politiques économiques sont l’ensemble des interventions des institutions étatiques dans l’activité économique, quelle coordination peut-on faire lorsqu’on a de mauvaises interventions? Celle-ci relève notamment de la gouvernance de ces politiques, de leur cohérence et leur convergence, elle ne pourrait aboutir donc qu’à des désastres.
Toute politique ambitieuse est forcément volontariste. L’indice de perception de la corruption pour l’année 2012 classe le Maroc à la 88e place, soit huit places en moins par rapport à l’année précédente. Alors que la nouvelle constitution consacre une institution destinée spécialement à cette lutte, force est de constater qu’on continue à régresser. Nous n’arrivons pas à battre en brèche cette gangrène !